Notre repêchage simulé

Les choix 1 à 10

OILERS D’EDMONTON

1. Connor McDavid

Centre, Erie (OHL), 6 pi, 185 lb

L’engouement à son endroit est comparable à celui envers Sidney Crosby au cours de ses années junior. Les Oilers d’Edmonton ont eu une chance innommable en remportant la loterie du repêchage. D’être congédié samedi passé a dû être la première chose qui a ôté le sourire à l’ex-recruteur-chef Stu MacGregor ! Les fans des Oilers ont le droit de rêver que McDavid devienne leur meilleur joueur depuis Wayne Gretzky et Mark Messier. Il est clair que son arrivée, jumelée à celle du nouveau DG Peter Chiarelli et de l’entraîneur-chef Todd McLellan, enclenchera finalement la reconstruction des Oilers. Ceux-ci bénéficieront dès l’automne de sa créativité, de son incroyable sens du hockey et de son excellente force d’accélération.

SABRES DE BUFFALO

2. Jack Eichel

Centre, Université de Boston (NCAA) 6 pi 2 po, 193 lb

Déçu d’avoir perdu la loterie et d’avoir fait une croix sur Connor McDavid, le DG des Sabres Tim Murray a dû recoller les pots avec Jack Eichel, qui leur fournira quand même un centre de premier trio digne de ce nom. Sa combinaison vitesse/puissance permet à l’attaquant américain d’être dangereux autant lorsqu’il déplace la rondelle que lorsqu’il veut la protéger. À sa première saison à l’Université de Boston, il a marqué 26 buts et ajouté 45 mentions d’aide en 40 matchs, ce qui lui a permis de devenir seulement le deuxième joueur de première année (après Paul Kariya) à remporter le trophée Hobey-Baker remis au meilleur joueur de la NCAA. Des prix de consolation comme lui, on en prendrait n’importe quand.

COYOTES DE L’ARIZONA

3. Dylan Strome

Centre, Erie (OHL), 6 pi 2 po, 177 lb

Les regards sont tournés vers les Coyotes car deux rumeurs les concernent : d’abord, ils seraient très ouverts à échanger ce 3e choix et on dit les Blue Jackets intéressés. Par ailleurs, on entend que Strome – un centre imposant qui a connu une saison de rêve avec les Otters d’Erie – serait leur choix s’ils conservent leur rang. C’est ce bruit de fond qui guide le présent classement car, en vertu des commentaires récoltés à son sujet, Strome serait classé plus bas. Son coup de patin laisse à désirer et des recruteurs ont été inquiétés par le fait que, même avec toute l’attention sur Connor McDavid, il a été incapable de se démarquer en séries. « On finit par regarder les défauts et on cesse de voir les qualités, a tempéré un dirigeant de la LNH. Strome est un top 5 assuré. »

MAPLE LEAFS DE TORONTO

4. Mitchell Marner

Centre, London (OHL), 5 pi 10 po, 164 lb

Beau dilemme pour les Leafs. Le nouvel entraîneur-chef Mike Babcock s’implique dans la philosophie de reconstruction et il arrive des Red Wings, une organisation qui valorise les défenseurs. Or, le repêchage est entre les mains du directeur du personnel des joueurs Mark Hunter, qui a repêché Marner lorsqu’il était encore DG des Knights de London. À 17 ans, le centre de 5 pi 10 po (qui est encore en croissance, semble-t-il) a connu une saison exceptionnelle en générant une moyenne de deux points par match. C’est un joueur intelligent, dynamique et excellent en possession de la rondelle. Marner s’est blessé à une épaule durant les séries, mais ça n’influencera pas sa cote. S’ils conservent leur choix, les Leafs auront leur plus haut choix au repêchage depuis 1989.

HURRICANES DE LA CAROLINE

5. Noah Hanifin

Défenseur, Boston College (NCAA), 6 pi 2 po, 200 lb

À Boston College, le 3e joueur le mieux coté par la Centrale de recrutement constituait l’un des plus jeunes patineurs de la NCAA. Son jeu sans bavure a mis à profit un coup de patin hors du commun et un excellent jeu de transition. Hanifin est souvent comparé à Jay Bouwmeester, et les plus enthousiastes évoquent Scott Niedermayer. « Il y a une certaine dimension offensive à son jeu, mais ce n’est pas nécessairement sa plus grande force à l’heure actuelle », indique Tony MacDonald, le dépisteur-chef des Hurricanes, sur le site web de l’équipe. Les Canes aimeront-ils suffisamment l’idée de le voir se joindre à Justin Faulk, un autre défenseur issu du programme de développement américain ? Voyons d’abord ce que feront les Coyotes et les Leafs…

DEVILS DU NEW JERSEY

6. Mikko Rantanen

Centre/ailier droit, Turku (SM-liiga), 6 pi 4 po, 195 lb

On dit qu’il pourrait être une option pour les Flyers au 7e rang, mais on imagine bien les Devils se laisser tenter par le meilleur Européen de ce repêchage. Même s’il laisse certaines équipes sur leur faim en raison d’un coup de patin ordinaire, Rantanen est un bon fabricant de jeu doté de très bonnes mains. Il a été le meilleur joueur de la Finlande au Mondial junior. « Dans deux ans, il va pouvoir jouer et faire tout ce que tu lui demandes, décrit un recruteur. C’est vrai qu’il ne frappe pas beaucoup, mais il fonce au filet et, à un contre un, sa protection de rondelle est redoutable. C’est un joueur intelligent qui pense aussi en fonction de la défense. »

FLYERS DE PHILADELPHIE

7. Pavel Zacha

Centre/ailier gauche, Sarnia (OHL), 6 pi 3 po, 200 lb

Le niveau de risque ici est supérieur à celui pour Marner, Hanifin ou Rantanen, mais Zacha pourrait s’avérer un choix payant. On parle d’un gros bonhomme qui patine bien, qui possède un tir foudroyant, qui a de la robustesse et qui est responsable défensivement. Zacha a voulu s’ajuster au hockey nord-américain cette saison, mais a été limité à 37 matchs en raison de blessures et de deux suspensions. Résultat : il n’a pas produit autant qu’on l’espérait (34 points). L’association de Zacha avec les Flyers semble naturelle. Non seulement il comblerait un besoin, mais il est devenu un fan de l’équipe à cause de Jaromir Jagr. Suivant les traces de Jakub Voracek, il serait le premier Tchèque choisi dans le top 10 depuis 2007. L’Avalanche pourrait aussi le prendre au 10e rang.

BLUE JACKETS DE COLUMBUS

8. Ivan Provorov

Défenseur, Brandon (WHL), 6 pi, 191 lb

On voit difficilement comment Provorov pourrait dépasser le 8e rang. En fait, si d’autres, mieux classés, chutent, ce sera à son bénéfice. Certains le considèrent plus complet que Hanifin : doué offensivement, bon patineur, capable de coups d’épaule et possédant une intelligence du jeu comparable à celle d’Andrei Markov. Autant son tir du poignet que son tir sur réception sont menaçants. « Je trouve l’emballement à son endroit un brin démesuré, note toutefois un dépisteur indépendant. Parfois, je le vois faire des jeux et je me dis que dans la LNH, ça ne fonctionnerait pas. » Le fait qu’il soit Russe ne suscite pas l’inquiétude : cela fait quatre ans qu’il joue en Amérique du Nord et il n’y a aucun doute quant à son engagement.

SHARKS DE SAN JOSE

9. Zach Werenski

Défenseur, Université du Michigan (NCAA), 6 pi 1 po, 206 lb

En ce qui concerne l’offensive pure, Werenski est peut-être le défenseur qui en générera le plus parmi tous les arrières admissibles au repêchage cette année. Même s’il n’est pas le meilleur dans sa zone, il lui est souvent arrivé d’être le meilleur défenseur des Wolverines du Michigan. Et n’oublions pas qu’il était le plus jeune joueur dans toute la NCAA cette saison (il aura 18 ans le 19 juillet). C’est un défenseur gros et fort qui gagne ses batailles pour la rondelle, mais qu’on ne peut pas qualifier de méchant pour autant. Qu’importe : l’équipe qui le repêchera voudra voir en lui un défenseur capable d’évoluer sur la première unité d’avantage numérique. Werenski possède un bon coup de patin et il est calme en possession de la rondelle.

AVALANCHE DU COLORADO

10. Mathew Barzal

Centre, Seattle (WHL), 5 pi 11 po, 174 lb

Barzal illustre bien la difficulté de ce repêchage, car il pourrait être choisi tout aussi bien au 5e rang qu’au 12e. C’est l’un des meilleurs patineurs de cette cuvée et il se distingue autant par sa vision du jeu que par ses qualités de fabricant de jeu. Toutefois, une fracture de la rotule subie alors qu’il s’amusait à lutter avec un coéquipier lui a fait manquer deux mois et demi d’activité. Barzal était de retour au sommet de sa forme au Mondial U18 où il a été le meilleur joueur du Canada. N’étant ni très combatif ni porté sur la défense, sera-t-il aux yeux de l’Avalanche le meilleur joueur disponible ? À Denver, la ligne de centre se porte bien, mais celle dans les rangs mineurs n’est pas offensive.

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